Le rappeur tunisien Karim Gharbi, connu sous le nom de scène K2Rym, a été condamné ce mercredi par la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Jendouba à une peine de quatre ans de prison. En plus de cette condamnation, une amende de 5 000 dinars lui a été infligée, et il a été interdit à vie de se présenter à toute élection en Tunisie.
Cette lourde sanction fait suite à une affaire de corruption électorale, où Karim Gharbi était accusé d’avoir collecté des signatures contre rémunération pour soutenir sa candidature à la présidentielle. Le tribunal a également prononcé des peines contre d’autres personnes impliquées dans cette affaire, dont le président du conseil local de Jendouba, qui a écopé d’un an de prison et d’une amende de 1 000 dinars. Une autre accusée, jugée par contumace, a été condamnée à quatre ans de prison avec exécution immédiate et à une amende de 5 000 dinars.
L’enquête, menée par le ministère public, a révélé que des dons en espèces ou en nature avaient été distribués pour influencer les électeurs, une infraction grave en vertu de l’article 161 du nouveau code électoral (loi n°16 de 2014 du 26 mai). Ce verdict intervient après que des communications suspectes ont été découvertes, impliquant plusieurs personnes dans cette tentative de manipulation électorale.
L’affaire a suscité une attention particulière en raison de la notoriété de Karim Gharbi, alias K2Rym, dans la scène musicale tunisienne, et met en lumière les efforts des autorités pour lutter contre la corruption dans le processus électoral.